Définition : Expression consacrée, pour décrire un système permettant l’atterrissage par (très) faible visibilité. La dénomination exacte de ce qu’on appelle l’ATT est justement « atterrissage de précision par faible visibilité »
Pour permettre cette opération, l’aéroport doit être équipé d’un ILS (Instrument Landing System), l’avion doit être doté de son propre système et l’équipage qualifié. Si l’un de ces éléments est manquant, l’opération ne peut être réalisée. En outre, pour un ILS de catégorie III, un plan de sol adapté (en longueur et pente) doit être aménagé en amont du seuil de piste.
Il existe 3 niveaux d’ILS : Cat. I, Cat. II et Cat. III. La catégorie III comportant elle-même 3 sous niveaux, a, b et c. Chacune de ces catégories fixe un intervalle de niveaux de visibilité pour lequel l’avion pourra se poser en toute sécurité. La catégorie III.c d’ILS est la plus performante car elle permet les opérations avec aucune restriction de visibilité.
L’aéroport de Biarritz est équipé d’un ILS de catégorie I qui nécessite, dans sa configuration nominale, une visibilité horizontale de 550m, portée localement à 1 200m, ainsi qu’une visibilité verticale de 60m. Si l’une des 2 valeurs est inférieure, l’atterrissage ne peut, en principe, avoir lieu.
Pourquoi pas d’ILS plus performant à Biarritz?
Parce-que, à l’est de la piste et pour un atterrissage face à l’océan, seul côté envisageable pour l’installation du dispositif, la topographie n’y est pas favorable pour la réalisation du plan de sol décrit ci-dessus. Un dénivelé en creux très important ne permet pas la configuration de ce plan de sol ; il faudrait pour cela apporter environ 300 000 m3 de matériaux, ou créer un plan de sol artificiel, très couteux à l’achat ainsi qu’en maintenance. De plus, un reprofilage du terrain serait nécessaire pour les zones excédentaires. Enfin, des acquisitions foncières, indispensables pour ce faire, viendraient encore alourdir le coût de l’installation.
Quel montant estimé pour cet investissement ?
Environ 12 M€ pour une dizaine de vols déroutés en moyenne annuelle. Même s’il faut bien convenir qu’un déroutement constitue une gêne pour le client qui le subit, cela n’a aucun sens au plan économique.
Pourquoi l’expression « Atterrissage Tous Temps » est-elle impropre ?
Parce qu’il existe d’autres motifs liés à la météo qui peuvent empêcher l’atterrissage : un vent de travers violent en rafale ou non, une piste enneigée, verglacée ou inondée, etc.
L’aéroport de Biarritz-Pays Basque accueille aussi régulièrement des avions déroutés en provenance de plateformes équipées de l’ILS Cat I ou III, comme Bilbao, Bordeaux et Pau.
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