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Retour sur la vie du pilote d’avion Elie Buge.

Elie Buge pilote d'essai à Dassault Aviation 2019-11-13

Le 8 novembre 2019, cinquante-deux ans jour pour jour après le drame, un hommage à la mémoire du pilote a été organisé à l’Aéroport de Biarritz Pays Basque.

Sa famille, les autorités et les associations civiles et militaires ont fleuri la stèle au nom d’Elie Buge située proche de la piste de l’Aéroport de Biarritz Pays Basque où son appareil, un Mirage II, s’est écrasé en 1967.

 

 

Cérémonie d’hommage à Elie Buge le 8 novembre 2019.

 

Elie Buge est né le 14 février 1923 en Corrèze et issu d’une famille d’agriculteurs composée de huit enfants.

Brillant élève, il obtient son CEP à 12 ans et encouragé par ce premier succès, décroche le BEPC à l’âge de 16 ans. C’est d’ailleurs durant ses études qu’il rencontre celle qui deviendra sa femme et avec qui il aura deux enfants.

 

De Châteauroux à l’Indochine

 

Il s’oriente vers l’Armée de l’air comme soldat de deuxième classe dès la fin de ses études et part pour Châteauroux où il restera quelques mois.

En 1943, il part aux États-Unis afin de suivre une formation qu’il obtient en 1944 puis débute une formation de pilote de chasse au Maroc.

Affecté au 145ème Wing de la Royal Air Force en Angleterre, il quitte son escadron en Allemagne pour la deuxième escadre de Chasse à Dijon.

En 1946, il est envoyé en Indochine sur Spitfire et y gagnera sa qualification de chef de patrouille.

 

 

Retour du pilote en France

 

Il pose définitivement ses valises en France en 1948, à Mont de Marsan, il est alors moniteur au Centre de Transformation sur Avions à Réacteur et pilote à la section de Chasse.

À la fin des années 40, il participe à l’expérimentation des appareils comme l’Ouragan, du Mystère II et du Mystère IV et devient le premier sous-officier à passer le mur du son.

En 1952 il passe adjudant-chef et devient leader d’une patrouille acrobatique un an plus tard.

 

Elie Buge

 

Pilote d’avion à Dassault Aviation

 

En mars 1956, le talent et la passion que voue Elie Buge à son travail vont lui ouvrir les portes de Dassault Aviation. Intégrant le circuit Essais à Villaroche et Istre.

Désormais pilote aux essais des prototypes aux avions Marcel Dassault à Bordeaux, Elie effectue plus de 1 000 vols sur des appareils Mystère II, IV, SMB2, Étendard IV, Mirage III A, B, C, E ainsi que du Mirage IV.

 

 

Le 8 novembre 1967

 

Durant la journée du 8 novembre 1967, Elie Buge ainsi qu’un camarade pilote survolent la ville de Biarritz en effectuant un exercice de décollage et d’atterrissage à bord de deux appareils Mirage II. Volant au-dessus de l’aéroport de Biarritz-Parme, l’appareil du pilote Elie Buge subit une panne de réacteur. Avec l’impossibilité de rejoindre la piste, il dirige son avion vers une zone inhabitée.

Elie Buge s’éjecte du Mirage II mais, trop près du sol, le parachute n’a pas le temps de s’ouvrir complétement.

Conscient et souffrant de douleurs à la tête, Elie ne présente aucune blessure apparente. Il est transporté à l’hôpital de Biarritz, mais succombe à une probable hémorragie interne à son arrivée.

« Préviens ma femme » sont les derniers mots prononcés par le pilote à son camarade.

Elie Buge est titulaire de la Légion d’Honneur, de la Médaille Militaire, de la Médaille de l’Aéronautique et de la Croix des guerres des Théâtres d’opérations extérieures et totalise près de 4 349 heures de vols dont 2 400 au sein de l’Armée de l’Air.

 

Crédit photo : Dassault Aviation

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